Le marché du travail évolue rapidement, et avec lui, les attentes des nouvelles générations. Alors que les postes de gestion étaient autrefois perçus comme une progression naturelle et une réussite professionnelle, ils suscitent aujourd’hui beaucoup moins d’intérêt chez la relève. Mais pourquoi les jeunes professionnels se détournent-ils de ces rôles clés en 2025 ?
Une perception négative du rôle de gestionnaire
De nombreux jeunes considèrent les postes de gestion comme synonymes de stress et de surcharge de travail, sans contrepartie réellement avantageuse. Ils perçoivent ces rôles comme étant bureaucratiques, exigeants et souvent ingrats. Le manque de reconnaissance et la pression constante sur la performance en font une perspective peu attrayante (Jump Recruteurs).
Une quête de sens et d'équilibre
Les jeunes professionnels recherchent avant tout un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. La rigidité des postes de gestion, souvent accompagnée d’horaires prolongés et de responsabilités lourdes, contraste avec leur désir de flexibilité et de bien-être. Ils privilégient également des rôles où ils peuvent avoir un impact concret, plutôt que d’endosser des fonctions de supervision administrative (Connexion-Emploi).
Un leadership qui n'évolue pas assez vite
Malgré un discours de modernisation du management, les structures hiérarchiques rigides et le contrôle excessif persistent dans de nombreuses entreprises. Les jeunes aspirent à des environnements plus horizontaux et collaboratifs, où la prise de décision est partagée et où l’innovation est encouragée (Le Monde).
Un manque de formation et d'accompagnement
La transition vers un poste de gestion est souvent abrupte, sans préparation suffisante. Beaucoup de jeunes se sentent jetés dans le bain sans mentorat ni formations adéquates pour développer leurs compétences managériales. Face à ce manque de soutien, ils préfèrent éviter un rôle où ils risquent de se sentir dépassés et mal outillés (Le Monde).
L'émergence d'alternatives plus attrayantes
De plus en plus de jeunes choisissent d’évoluer autrement que par la gestion. Ils privilégient des carrières d’expertise technique, le travail autonome, le conseil ou l’entrepreneuriat. Ces alternatives leur permettent d’avoir un impact sans subir les contraintes des rôles de supervision (Le Monde, « La vie rêvée des jeunes commerciaux dans le secteur de la tech »).
Une rémunération qui ne suit pas
Dans bien des cas, les gestionnaires débutants gagnent à peine plus que des employés spécialisés ayant plusieurs années d’expérience. La rémunération n’est pas toujours proportionnelle aux responsabilités, ce qui freine l’attrait pour ces postes (Jump Recruteurs).
Une culture d'entreprise parfois toxique
Les jeunes professionnels sont plus attentifs à leur bien-être mental et moins enclins à tolérer des environnements de travail toxiques. La gestion implique souvent de naviguer dans des jeux politiques internes et de subir des attentes irréalistes, ce qui pousse de nombreux talents à choisir d’autres voies (Le Monde).
Comment inverser la tendance?
Les entreprises qui souhaitent attirer la relève vers des rôles de gestion doivent adapter leur approche :
✔ Moderniser le management : Encourager des pratiques de leadership collaboratif et bienveillant.
✔ Offrir un accompagnement structuré : Proposer du mentorat et des formations adaptées aux jeunes leaders.
✔ Créer des modèles de progression variés : Permettre d’évoluer sans nécessairement gérer une équipe.
✔ Mieux reconnaître les efforts des gestionnaires : Valoriser financièrement et symboliquement leur contribution.
✔ Réformer la culture d’entreprise : Moins de bureaucratie, plus d’autonomie et un vrai engagement en faveur du bien-être.
Enfin, le défi des entreprises en 2025 n’est pas uniquement de trouver des gestionnaires, mais de leur donner envie d’occuper ces rôles en les soutenant dans leur leadership avec une approche humaine.
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